La culture de l’avocat n’est possible en extérieur que si vous vivez dans un climat à hiver doux. L’avocatier étant originaire du Mexique, il déteste le gel et s’adapte au froid assez difficilement. Sinon il faudra mener la culture de l’avocat en intérieur pendant l’hiver et disposer donc d’une véranda ou d’un jardin d’hiver pour le rentrer .
La biologie de l’avocatier
Fructification de l’avocatier : L’avocatier à besoin d’être pollinisé pour fructifier. Chez l’avocatier, chaque fleur s’ouvre deux fois : une première fois en tant que femelle et une deuxième fois en tant que mâle. Il est donc capable de le faire seul, mais il est préférable d’avoir plusieurs plants pour assurer une bonne pollinisation. L’hygrométrie doit être élevée à la nouaison ( phase initiale de la formation du fruit ), 70 à 80% et plus modérée lors du grossissement des fruits. L’avocat est un fruit climactérique (comme les bananes). C’est à dire qu’il grossit sur l’arbre où il peut rester plusieurs mois, mais il ne mûrit qu’une fois cueilli. Ainsi, un avocat dur est un signe de fraîcheur.
Développement de l’avocatier : l’avocatier peut atteindre entre 8 et 20 mètres de haut en extérieur et vivre jusqu’à 70 ans. La production commence 4 ans minimum après la plantation mais peut être beaucoup plus tardive. L’avocatier nécessite un ensoleillement important. Bien que s’accommodant d’une large gamme de sols dans la mesure où ils sont bien drainés, l’avocatier préfère (au jardin) des sols sableux ou sablo-argileux.
Faire pousser un avocatier
L’avocat est un fruit très facile à faire germer et donc amusant à faire pousser après avoir dégusté sa chair. Il faudra quelque temps avant d’obtenir les premiers avocats, mais la culture de cet arbre d’origine tropicale reste un vrai plaisir.
Préparer le noyau d’avocat
Choisissez un ou plusieurs beaux noyaux, de bonne taille et qui n’a surtout pas été écorché par un couteau lors de son ouverture. A noter qu’il est important de choisir le noyau d’un avocat “bio” ou un fruit dont vous connaissez la provenance. Car si l’avocat à passé des semaines en chambre froide, des traitements… il est évident que le résultat ne sera pas le même.
- Nettoyez-le sans l’abîmer, à l’eau claire et retirez la chair restante.
- Trempez-le dans l’eau chaude, entre 35 et 40°, pendant une petite demi-heure.
- Faites-le sécher plusieurs heures au soleil ou dans un endroit sec et aéré afin qu’il n’y ait plus aucune trace d’humidité.
Faire germer le noyau d’avocat
- Plantez ensuite 3 allumettes ou cure-dents autour du noyau et posez-le sur un verre sans qu’il ne le touche.
- Maintenez la partie pointue vers le haut et remplissez le verre d’eau en immergeant la partie basse du noyau .
Vous pouvez également mettre du coton imbibé d’eau dans le fond de votre verre.
- Changez l’eau régulièrement.
Au bout de quelques semaines, les racines auront atteint 1 ou 2 cm. Plantez alors le noyau dans un pot rempli de terreau et arrosez régulièrement, la terre doit rester humide au début.
Une autre technique consiste à planter directement le noyau dans du terreau humide. Il faut ensuite l’arroser régulièrement afin de maintenir le terreau toujours humide jusqu’à l’apparition des premières pousses. Bien que plus rapide à mettre en œuvre, le résultat est souvent plus difficile à obtenir.
Planter un avocatier et l’entretenir
Où placer un avocatier : l’avocatier a besoin d’un maximum de lumière et profitera du soleil l’été. Vous pourrez le sortir après tout risque de gelée (entre mai et septembre, selon votre région). En intérieur, placez-le toujours au bord d’une fenêtre.
Arroser un avocatier : vous veillerez à ce que l’arrosage soit régulier mais jamais excessif, surtout au début quand l’avocatier est le plus fragile. Plus l’avocatier avancera en âge, moins il aura besoin d’eau. Un bon moyen, comme pour les agrumes est d’humidifier la terre dès qu’elle est sèche. Trop d’eau et les feuilles jauniront. Pas assez et elle bruniront.
Tailler un avocatier : aucune taille n’est nécessaire en extérieur sur un jeune avocatier car elle retarderait alors l’entrée en production. Toutefois, pour une culture en pot, il peut être utile de pincer la tête (la couper) quand l’avocatier aura atteint les 30 cm. Une fois l’avocatier établi, une taille d’entretien du bois mort et des gourmands s’avère efficace.
Récolte et conservation des avocats : pour une culture en (grand) pot, la première récolte d’avocats n’aura lieu qu’au bout de 8 à 10 années en moyenne. Mais, en attendant, son magnifique feuillage persistant en fera une très belle plante d’intérieur. Les avocats seront récoltés entre la mi-octobre et la mi-mai en fonction des variétés.
À la maison on peut accélérer le mûrissement en l’entourant d’autres fruits comme les bananes (qui produisent naturellement le gaz éthylène) ou en l’enfermant dans un sac en compagnie d’une poire ou d’une pomme (pour éviter l’odeur de banane). L’avocat se conserve à température ambiante.
En cas de surplus : Il est préférable est de les congeler sous forme de purée avec un peu de jus de citron (environ une cuillerée à soupe pour deux avocats). Mais vous pouvez évidemment les troquer, donner ou vendre sur notre site :
Maladies et ravageurs de l’avocat
feuille d’avocatier noircit
Les feuilles de l’avocatier peuvent souvent brunir ou noircir, souvent aux pointes, elles peuvent même tomber, particulièrement lors des périodes froides ou fraiches (automne – hiver ). Si ce n’est l’Anthracnose (voir ci-dessous) différentes causes sont possibles :
- Manque d’eau ou climat trop sec dans le cas ou seules les extrémités sont touchées
- Les feuilles sont anciennes et doivent se renouveler
- Choc thermique (exemple : passage de la maison au jardin)
- en extérieur brûlures causées par le soleil ou le vent
L’Anthracnose : C’est un champignon qui provoque des taches brunes sur les feuilles, souvent sur le bout et se développent petit à petit. Il est conseillé d’enlever les feuilles atteintes, si il y a en a assez (l’impact sur un jeune plant ou sur un arbre n’est évidemment pas le même). Il également possible de traiter avec du purin d’orties, de prêles ou de consoude (2 pulvérisations par semaine ). La Bouillie bordelaise peut également arrêter ce champignon dévastateur.
Phytophthora cinnamomi : champignon qui entraîne la destruction de l’arbre. Le champignon se développe en présence d’humidité et de température élevée (27 – 30°C). Les premiers signes de la maladie sont le flétrissement, le jaunissement et les feuilles mortes restant sans tomber sur la plante. traiter avec un fongicide bio.
Araignées rouges : sont en fait des acariens qui se nourrissent des cellules des feuilles et diminue la vitalité de l’arbre. Les piqûres de ces araignées donnent une couleur gris-plombé aux feuilles. Si l’attaque est importante, on observe une chute prématurée des feuilles. Vaporisez avec de l’eau, car elles détestent l’humidité.
Les Sciarides (moucherons) : se développent souvent dans le terreau humide et chaud. Il y a plusieurs alternatives (écologique) pour les éliminer ou limiter leur développement et présence, voici quelques conseils :
- Couvrir le terreau avec des pierres, cailloux, bouts d’ardoises, sable… Ce qui en plus peut être décoratif !
- Mettre quelques gouttes d’huile essentielle de menthe poivrée (ou autres huiles fortes), dans la terre ou sur un support quelconque posé sur la terre.
- Mettre un tulle fin sur la terre ou la base de votre pot pour les bloquer et “étouffer” les moucherons.
- Placer un verre ou coupelle contenant de l’eau et sucre (confiture, miel), ils seront attirés et s’y noieront.
- Réduire un peu l’arrosage (si possible)
